Le réseau de téléphonie fixe tel que nous le connaissons aujourd’hui, appelé Réseau Téléphonique Commuté (RTC), a été déployé dans les années 1980. La mission de service universel de l’opétateur historique Orange (anciennement France Télécom) consiste à entretenir ces installations. Avec cinquante ans d’ancienneté, ce réseau devient obsolète et son remplacement inévitable.

Le calendrier de la fin du RTC a commencé en fin d’année 2018. Cette première étape a marqué la fin de la commercialisation des lignes analogiques (accès RTC). La suivante a lieu un an plus tard avec l’arrêt de la commercialisation des accès T0 et T2 (accès Numéris). La migration des installations est progressive. Elle s’organise par le découpage du territoire en trois lots de plaques. Une fois la fermeture d’un lot de plaques annoncée, les opérations débuteront dans un délai légal de cinq ans. La fermeture technique du RTC débute ainsi fin 2023, tandis que le déploiement tout-IP a commencé depuis plusieurs années déjà.

Ce délai de cinq ans entre l’annonce et la fermeture effective du support laisse la possibilité aux organisations d’anticiper sereinement leur migration afin d’offrir une continuité et une qualité de service à leurs utilisateurs. La fin du RTC signifie que téléphonie et internet emprunteront le même réseau IP pour desservir particuliers et professionnels. Cela va permettre à l’entreprise de poursuivre sa transformation digitale, en ce sens que la plupart des nouvelles technologies sont développées sur le socle du standard mondial : l’Internet Protocol. Ainsi, en plus des usages de la téléphonie traditionnelle, le tout-IP va permettre d’intégrer plus facilement l’aspect applicatif de la téléphonie comme la collaboration et l’unification des communications.